19 juillet 2007

Barbie prend des kilos à la Biennale de Venise

Fat Barbie, András Kállai, 2006 - Terre cuite, plastique

András Kállai, jeune artiste hongrois installé à Londres, s'est fait remarquer cette année à la Biennale de Venise, avec sa Fat Barbie. Son intention (traduite par mes soins) est la suivante :
Toutes mes oeuvres sont le résultat d'un processus de création intuitif, que cela soit sur le plan de leur sujet ou sur celui du mode de leur réalisation.

C'est toujours après coup que je suis en mesure d'identifier mon mode opératoire et ses sources : en l'occurrence, une attirance pour l'art primitif, pour les représentations de Vénus, pour les compositions bâties à partir de poupées et de jouets usagés ou de poupées Barbie. Ainsi, c'est d'abord l'oeuvre qui s'impose - spontanément ou par hasard - et l'idée, le sujet, apparaît dans son sillage, parfois immédiatement et parfois bien plus tard.

Je tiens à mettre l'accent sur cet état de fait car les poupées Barbie se sont imposées à moi par hasard. Si ce personnage est apparu dans toutes mes compositions de jouets précédentes, je ne lui avais jusqu'à présent toutefois pas accordé davantage d'importance qu'aux autres jouets débiles et grotesques que j'ai utilisés. Pourtant, tandis que deux de mes centres d'intérêt se rejoignaient - à savoir le recours à l'art primitif et l'emploi de jouets contemporains dans mes oeuvres -, j'ai réalisé que je faisais appel à deux idoles, à deux images radicalement différentes de la femme, l'une étant Vénus, au service de la fertilité, et l'autre, Barbie, au service de l'infertilité !

Ma scupture Fat Barbie est le résultat, la première forme finie, de la rencontre de ces deux idoles.

Je cherche à représenter la poupée Barbie dans certaines situations, en recourant à des symboles simples. Les oeuvres qui sont nées de ce concept peuvent, au premier abord, sembler scabreuses, voire prêter à sourire, mais j'ai l'espoir qu'elles interpellent.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Bonne idée cette oeuvre !